EMMILA GITANA

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VI LAVANDAS SUMERGIDAS

Ví lavandas sumergidas en un cuenco de llanto y la visión ardió en mí. Más allá de la lluvia ví serpientes enfermas -bellas en sus úlceras transparentes-, frutos amenazados por espinas y sombras, hierbas excitadas por el rocío. Ví un ruiseñor agonizante...

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Tags: ANTONIO GAMONEDA, JARDIN, MEMORIA, EXISTENCIA, ETERNIDAD, LAVANDAS

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3 mars 2010

CLARTE SANS REPOS...Extrait

Au point où en sont les choses, de quelle clarté perdue venons-nous ? Qui peut se souvenir de l'inexistence ? Il serait sans doute plus doux de revenir, mais nous entrons indécis dans une forêt d'aubépines. Il n'y a rien au-delà de l'ultime prophétie....

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Tags: VIE, ORIGINE, ANTONIO GAMONEDA, COMMENT, OU, QUAND

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26 avril 2009

DESCRIPTION DU MENSONGE...Extrait

La rouille s'est posée sur ma langue comme la saveur d'une disparition. L'oubli est entré dans ma langue et je n'ai eu d'autre conduite que l'oubli, et je n'ai accepté d'autre valeur que l'impossibilité. Comme un bateau calcifié dans un pays d'où la mer...

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Tags: MENSONGE, ANTONIO GAMONEDA

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20 novembre 2008

PIERRES GRAVEES...Extrait

Tu peux gémir dans ta lucidité,ah solitaire, mais alors défais-toide la véracité dans la douleur. La langues’épuise dans la vérité. Parfois arrivel’incessant, celui qui devient fou : il parleet l’on entend sa voix, mais pas sur tes lèvres :c’est la nudité...

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Tags: OUBLI, ANTONIO GAMONEDA, VERITE

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13 septembre 2008

CLARTE SANS REPOS

Peut-être que je me succède à moi même. Je ne sais pas qui mais quelqu'un est mort en moi. Il pressentait lui aussi hier la disparition et il était menacé par la lumière, mais aujourd'hui c'est un autre couteau que j'ai devant mes yeux. Je ne veux pas...

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Tags: PROSE, MORT, VIE, TRISTESSE, ANTONIO GAMONEDA

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4 mars 2008

CECILIA

...Tu dors sous la peau de ta mère et ses rêves pénètrent dans tes rêves. Vous allez vous éveiller dans la même confusion lumineuse. Tu ne sais pas encore qui tu es ; tu demeures indécise entre ta mère et un frémissement vivant.... ...Entre en ta mère...

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5 février 2008

GEOLOGIE

Parfois je pars vers les montagnespour regarder au loin. Je marche sur des coteaux où la vieille terrese fait belle au soleil et je voismonter l’ombre sur les collines. Et j’avancetrès longtemps en silence. Mais il y a des jours où je marche sur ces coteaux,je...

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14 janvier 2008

CLARTE SANS REPOS...

Je sens le crépuscule sur mes mains. Il arrive à travers le laurier malade. Je ne veux ni penser ni être aimé ni heureux ni me souvenir. Je ne veux que sentir cette lumière sur mes mains et ignorer tous les visages, et ne plus sentir le poids des c sons...

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23 septembre 2007

Antonio Gamoneda - extrait de Exentos, I, in Edad

Il existait tes mains. Un jour le monde devint silencieux ;les arbres, là-haut, étaient profonds et majestueux,et nous sentions sous notre peaule mouvement de la terre. Tes mains furent douces dans les miennes et j’ai senti en même temps la gravité et...

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