mercredi 1 juin 2022

LA MEMOIRE DES HOMMES

Et je porte dans moi la mémoire des hommes, celle des tolérances, de toutes différences, comme un reflet miroir au revers terrifiant de tous les intégrismes.   Un idéal sans doute où les femmes et les hommes n'avaient nul besoin de droits pour se choisir leur vie, sans tutelle, sans dieu.   Un rêve où l'on ne laissait pas des enfants dans la mort sous le prétexte honteux qu'ils étaient nés ailleurs dans des guerres absurdes.   Une utopie, la mienne, bisounours à chameau, un soir de... [Lire la suite]
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jeudi 28 mai 2020

CHEMIN DE PLUIE ET D'ETOILES Tome I...Extrait

Pour tes douze ans, mon Cé, en pensée et en coeur avec toi... . " J'ai tant appris de vous,les hommes,J'ai appris que tout le mondeveut vivre au sommet de la montagnesans savoir que le vrai bonheurest dans la manière de l'escalader. " Gabriel Garcia Marquez  .   Parce que l'hommetoujours doit savoir rêverParce que l'hommetoujours doit savoir aimerParce que l'homme toujoursdoit savoir douterParce que l'homme toujoursdoit savoir s'indignerParce que l'homme toujoursdoit savoir être un enfantParce que l'hommetoujours doit... [Lire la suite]
dimanche 25 février 2018

BONJOUR VIEILLESSE

J'aurais pu dire: Vieillir, c'est désolant, c'est insupportable,C'est douloureux, c'est horrible,C'est déprimant, c'est mortel.Mais j'ai préféré «chiant»Parce que c'est un adjectif vigoureuxQui ne fait pas triste.Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance.On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable.La vie devant soi. Même à... [Lire la suite]
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mercredi 20 décembre 2017

SUR LES CLAVIERS

Sur les claviers, dans la désespérance des utopies,je sculpte des mots d'espoir et de larmes sur des avenirs d’enfants.Sur des papiers aphones, je griffonne ce terminal de l'âgeoù la raison se perd dans l'effacement des chemins. Assis sur les certitudes d'un vieux mondequi renie ses crimes, vend ses pesticides,rejette son carbone et marchande la misère,je calligraphie des cris de sang. Je sonne le tocsin quand l'élite vomit son indifférence triomphantealors que dans nos rues et ailleurs, le froid, la faim et le non-droitlaissent des... [Lire la suite]
lundi 30 octobre 2017

MA VIE GRAPILLE DE CI DE LA

Au bout de l’heure tragique, j’ai perdu le contrôle de ma vitesse intérieure. Je me suis abandonné à l’hégémonie du souffle et il m’a percuté de sa lame tranchante.  La différence n’est pas toujours là où on le croit. Etonnant ce corps qui vieilli et dont on conserve la sensation d’avoir toujours vingt ans. Sans doute, pour tous ceux qui ont connu l’handicap dès la première heure, la notion de différence n’égale pas celle de la comparaison. Le déchirement de nos pensées et de l’estime que l’on se porte peut nous être fatal.... [Lire la suite]
lundi 16 octobre 2017

LE CERF-VOLANT

Ne me réveillez pas ce soir. N’allumez pas les lampes de vos rancœurs. Laissez-moi seulement m’apaiser de moi-même, de toutes ces larmes tombant sur le sable, de ces veillées d’absents, de ces exils acceptés, de tout ce temps ancré dans les veines de ce corps qui fatigue. Visitez-moi avec tout l’or de vos yeux, le trésor de votre présence, vos armes déposées aux pieds de nos défaites. Accompagnez-moi dans vos galeries obscures. Nous rejoindrons ensemble des beautés insoupçonnées dans les poumons de la joyeuse prairie des hommes. Et... [Lire la suite]
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dimanche 25 décembre 2016

LA SUEUR DU RÊVE

 Noël scintille dans l’arbre aux rêves Un enfant regarde le monde Et le monde le regarde fixement Sans ciller Sans honte Les malheureux sont plus nombreux que les guirlandes Et il est des vies qui ne sont pas des cadeaux Alors l’enfant ferme les yeux du monde Il voit Un autre monde derrière les dunes du rêve Il s’imagine que les hommes sont humains Il s’imagine que la terre est une toupie Il s’imagine que la guerre est en déroute Que la paix a mis son manteau d’amour Il s’imagine Un monde qui sourit au bonheur Il... [Lire la suite]
jeudi 18 août 2016

KHALIL GIBRAN - SUR LA LIBERTE

Et un orateur dit : " Parle-nous de la Liberté ".Et il répondit :" A la porte de la cité et au coin du feu dans vos foyers je vous ai vus vous prosterner et adorer votre propre liberté,Comme des esclaves qui s'humilient devant un tyran et bien qu'il les terrassent le glorifient.Dans le jardin du temple et dans l'ombre de la citadelle j'ai vu les plus libres d'entre vous porter leur liberté comme un boulet à traîner.Et en moi mon coeur saigna ; car vous ne pourrez être libre que si le désir de quérir la liberté devient un harnais pour... [Lire la suite]
mardi 5 juillet 2016

SEPT HEURES MOINS SEPT...Extrait

Un obscur poète dans un hameau perdu a décrété cette année année de la poésie cette année-là les paysans quoi qu'ils aient semé ont moissonné des poèmes les voisins sur la corde à linge avaient étendu des poèmes mois de mai les étalagistes étalaient des poèmes un vers de poésie a disparu sur le rivage nul ne le cherche le vent a dérobé un hémistiche sur le fil d'étendage du voisin les amoureux indigents dans l'obscurité de la nuit hors de la vue des patrouilles ont diffusé des tracts de poésie l'hôtel des monnaies a frappé des... [Lire la suite]
vendredi 22 janvier 2016

NOUS NE SOMMES PAS DES ANGES...COMME VOUS

Chez nous pas de prison. Nous avons, comme vous, nos assassins. Ils ne sont pas très nombreux, mais quand même, ils sont là. Mais de prison, aucune. Les pierres qui recouvrent nos chemins sont tranquilles. Elles savent que jamais nous ne leur ferons l’injure de les serrer l’une contre l’autre dans des hauts murs, pour séparer le jour de la nuit, l’homme de son frère. Je vous vois sourire. C’est le sourire de qui croit bien entendre et n’entend rien. Vous vous demandez ce que nous faisons de nos assassins, puisque nous ne les... [Lire la suite]