mercredi 7 décembre 2016

LA PAIX, DISENT-ELLES

La paix disent-ellesLa guerre font-ilsNous avions maquillé nos yeux pour contempler le cielEt rougi nos lèvres au suc des grenades pour embrasser la terreNous avions arrondi nos ventres pour honorer le mondeLes oiseaux se sont tusÔ silence des déserts rendus plus aridesSous l’acharnement des charsQue restera-t-il sous la cendre ?Nous cherchons les chemins, les champsDévastés par les bottesNos yeux sont cernés de deuil, nos jardins de décombresNos sexes ont été fouaillés au nom des frontièresNos bouches souilléesNos ventres ont... [Lire la suite]

dimanche 4 décembre 2016

JE NE DIRAI PAS TOUT... Extrait

Je ne dirai pas tout. J’aurai passé ma vie à me décortiquer, à me déshabiller, à donner en spectacle à n’importe quel prix ce que j’avais de plus précieux, de plus original, plus vivant que moi-même, au prix de quels efforts, je ne le dirai pas. Je ne dirai pas tout. On passe au beau milieu de ses contemporains et la figuration n’est pas intelligente. Ils ont tous un cerveau fendu par le milieu dont toute une moitié se transforme en silex. Je vais jour après jour, envers et contre tout, vers mon point de départ, cercueil... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:55 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
samedi 26 novembre 2016

S'ABAISSER JUSQU'A L'HUMUS

 S'abaisser jusqu'à l'humus où se mêlentLarmes et rosées, sangs versésEt source inviolée, où les corps suppliciésretrouvent la douce argile,Humus prêt à recevoir frayeurs et douleurs,     Pour que tout ait une fin et que pourtant     rien ne soit perdu.S'abaisser jusqu'à l'humus où se logeLa promesse du souffle originel. Unique lieuDe transmutation où frayeurs et douleursSe découvrent paix et silence. Se joignent alorsPourri et nourri, ne font qu'un terme et germe.Lieu du choix : la voie de... [Lire la suite]
mercredi 23 novembre 2016

UN TEMPS DE RIEN

... [Lire la suite]
samedi 12 novembre 2016

PAR MANQUE D'Я

L’homme épelle sa fatigue.Épelle et soudaindécouvre d’étranges majuscules,inespérément seules,inespérément hautes.Qui pèsent plus sur la langue.Pèsent plus mais échappentplus vite et c’est à peines’il peut les prononcer.Son cœur se rassemble sur les cheminsoù la mort éclate.Et il découvre, tandis qu’il continue d’épeler,de plus en plus d’étranges majuscules.Et une grande peur l’étreint:se trouver devant un motécrit seulement de majusculeset ne pouvoir alors le prononcer.   . ROBERTO  JUARROZ Poésie verticale I . ... [Lire la suite]
samedi 22 octobre 2016

LES OISEAUX

Pour Werner Lambersy et Jean Marc La Frenière   Nous n'avions qu'un ciel en partage il a incendié nos jours pour quelques lambeaux de nuages nous avons fait la guerre là où s'amusent les oiseaux nous avons tenté d'arrimer le bleu au noir de l’œil et les oiseaux se sont mis à crier ils se sont enfuis nous avons tant et tant jeté la pierre au vent qu'il s'est tu et les arbres ont péri sous le poids de leurs propres feuilles   .   CHRISTIAN ERWIN ANDERSEN   .          Oeuvre... [Lire la suite]

dimanche 16 octobre 2016

L'ARIDE DES JOURS...Extrait

Bouche ouverte au silence inépuisable Seul fracas: les montagnes dévalant leur à-pic. J'avoue ma chair périssable, et ma langue déglutit le passé dénommé. De mon corps au paysage, toujours l'espace désertique des mots Il pleut à travers mes os.   .   JEAN-CLAUDE IZZO   .   Oeuvre Serge Fiorio sergefiorio.canalblog.com  
Posté par emmila à 13:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , ,
samedi 15 octobre 2016

JE ME SUIS HABITUE

Je me suis habitué à cette terreur lente, À la défaite acceptée, au profit de la mort. Dans ma voix se dessinent des îles, Mais les amis ne savent pas que je converse avec les morts. Heureux d'une journée, d'une rencontre au bord des routes Avec le cantonnier, ou, appuyé sur un bâton, Avec quelqu'un qui est déjà plus qu'un berger... La chair a une odeur de soufre. Mon poids s'est augmenté de ma fatigue et de sagesse. Il y a des portes dans les aires naufragés Et nous marchons, serrant au poignet Cette paresse, cette présence, une... [Lire la suite]
Posté par emmila à 16:56 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , ,
jeudi 13 octobre 2016

LE PETIT CHAT...

A Muchju et Ludwig, deux petits gris....    Tu es mort aujourd’hui, mon compagnon le chat,    Bleu de fumée, mon petit frère entre les lampes.    Tu as mis à mourir une extrême patience.    Tu t’es enfui à pas de loup, à pas de chat.    Mon petit feu du soir, Roi couronné d’oreilles,    Tu as perdu ainsi tous les prochains soleils    Et tes plaisirs d’oiseaux et les moelleux hivers,    La saison qui remue un matin... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:44 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,
mercredi 12 octobre 2016

ANDREE SODENKAMP...Extrait

Lorsque la mort pourra mourir, les galaxies ramèneront leur bétail de lumière, les longues heures voyageuses n’auront plus de passé dans le ventre et laisseront tomber longtemps leurs souvenirs éteints. Plus de vivants pour les tombes, de livres pour dorer les rois. Les légendes resteront vraies. On ne pourra plus rien contre elles. L’atome défera ses épousailles. Les comètes traîneront leur queue morte en se mangeant le cœur.   .   ANDREE SODENKAMP   .   Oeuvre Mahmoud Al Kurd ... [Lire la suite]
Posté par emmila à 20:12 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,