mardi 21 août 2018

LES OISEAUX DANS LE CIEL DE GAZA

Il n’y a pas d’oiseaux dans le ciel de Gaza, aucun vent ne porte les plumes de leurs ailes, aucune brise n’apporte la senteur des saisons. Les saisons : portes de sang à l’infini. A Gaza, l’air est lourd   triste   pollué occupé. Les gens ne considèrent plus les corbeaux et les hiboux comme les oiseaux de malheur, les corbeaux noirs ont abandonné les cimes des cyprès et ont cessé de croasser, les hiboux ne trouvent plus dans les arbres assez d’obscurité pour s’y réfugier... [Lire la suite]

samedi 18 août 2018

QASIDA DE LA FEMME ETENDUE/ CASIDA DE LA MUJER TENDIDA

Te voir nue c'est se rappeler la terre.La terre lisse, dégagée de chevaux,la terre sans roseaux, forme purefermée à l'avenir : confins d'argent. Te voir nue c'est comprendre l'enviede la pluie à la recherche d'une taille fragile,ou de la fièvre de la mer à l'immense visagesans trouver la lumière de sa joue. Le sang sonnera dans les alcôves,et viendra avec l'épée flamboyante,mais tu ne sauras où se cachele cœur du crapaud ou la violette. Ton ventre est une bataille de racines,tes lèvres sont une aube sans contour,sous les roses... [Lire la suite]
lundi 10 juillet 2017

INDECISO

Nousvoyageursà l'amble imprévisiblenous nageursluttant contre l'ombred'un ciel absentnous errantsdans l'éloignementn'avons que nos chimèrespour nous haler...Une flammeaussitôt cendreet ces mains toujours lassesd'un corps embrasé.On craignait l'arythmiede cet autrequi incendiait nos mots.Sur la morsurede longs échos reviennentdéformésgrimaçantsOn craignait son regardd'écorchéson ignitionet sa bouchedans l'impostured'un sourire crissant.Le rêve closnous laisse nusle coeur naufragé.   .   AGNES SCHNELL  Mezza Voce,... [Lire la suite]
lundi 22 août 2016

JOEL GRENIER...Extrait

Un jour, il partira au bord des rives roses, le corps à moitié nu pour se vêtir de vent. Avec une envie folle de chasser les nuages de quelques traits lancés au hasard des mots. S'il lui faut prier pour défaire la mer de ces tâches rouges qui racontent le sang de tous les opprimés, il le fera, je crois, le doute agenouillé sur un mauvais prie-dieu. Mais les vagues retireront sa plainte en dénonçant les hommes et leurs idoles. Alors, le corps à moitié nu pour se vêtir d'oubli, il entrera dans l'eau pour vivre dans la paix des... [Lire la suite]
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samedi 25 juin 2016

NOIR ECRIN...Extrait

Peut-êtreTout à l'heure dans une demi-attente ou peut-être dans un demi-sommeil bercée dans l'entre-deux des jours dans un halo en demie-teinte ou peut-être de demi-soupir à mi-voix entrebue entre veille et trêve à mi-contrée de la terre et de l'eau dans l'entre-deux du ciel à demi-mots à demie-nue peut-être.   .   ANGELE PAOLI Editions A fior di carta 2007   .   Oeuvre Edgar Degas    
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jeudi 16 juin 2016

UN SI LONG PARCOURS...Extrait

....         A la fin il y aurait la mer, visage déchirant, comme un grand désert violet, lente, très blanche, et musicale, peut-être un peu blessée, mais si remuée de soleil. Et au-delà, cette matière nue, ce sel de désirs. Toi, ma désarmée d’avant saison, mon indécis parmi les ronces, nous avançons dans les rires gonflés de questions, avec l’entêtement absurde des hublots. Paupières battantes, la joie. Toi, mon grand délire d’extrême raison, ma déchirée solaire, ô dites moi... [Lire la suite]
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samedi 9 avril 2016

LOIN DE TOUS RIVAGES...Extrait

Pressés de toute partpar les vols d'hirondelles,les fruits sur l'arbre naissant.Nulle résignationdans le jour qui éclôt bleudans le bleu de l'aube.Je ne sais que le silenceet la clarté qui s'affiche à la fenêtre:unique réponse aux questions immortellement urgentes,la mort, l'amour.Un geste de paille aura suffiet l'absence fait place à une douce ivressedéployée à la crête de l'heure nue . .   JEAN-CLAUDE IZZO   .   Oeuvre Serge Fiorio sergefiorio.canalblog.com/
samedi 3 octobre 2015

FRAGMENTS...Extrait

Il n’y a plus d’ombre. Une seule larme où tremble un monde. Si peu de miel à cette heure que les ruches s’emplissent de cris absurdes. Ai-je grandi ? Je suis seul sur cet équilibre de pierres d’où j’embrasse tout le décor. Mais qui a brossé tant de verdeur ? Je suis seul. Le peuplement du soleil envahit jusqu’à mon nom. J’ai grandi. Je suis heureux. La lumière tisse son châle de frissons. Le moment où l’esprit s’habille de stupeur. Moi, rendu aux traces, à l’arête de la pierre. Moment trop aiguisé pour que la parole en sorte... [Lire la suite]
samedi 15 août 2015

NOCTURNE

Je les ai vues toutes plongerDans les remous sous la cascade,Aussi vrai que je vous regarde,Leur disait Jef le braconnier. Elles étaient nues comme la mainEt blondes comme les légendesQui tremblent aux sources d'Ardennes.Je les ai vues... deux qui s'embrassaient.Les belles garces de minuit ! Dans l'estaminet de MariaLe genièvre allumait la nuitMi-close sur les enchanteusesDevant les buveurs stupéfaits. Je les prendrai dans mes filets,Je te les ferai crier d'aiseSi je les tiens entre mes brasLes deux qui s'embrassaient,... [Lire la suite]
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dimanche 23 novembre 2014

ELLE, PAR BONHEUR ET TOUJOURS NUE

Pourvu que Pierre la regarde encore et encore et la fasse fleurir nuit après nuit, Marthe consent à être nue devant lui et prise, surprise, dessinée             nue sur le lit juste après l’amour, voluptueuse encore, indolente, une main caressant le sein où le plaisir longuement s’étire,             nue à demi enfilant ses bas et tournant la rouge jarretière, la jambe prête aux pires écarts,             nue aux... [Lire la suite]
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