mercredi 22 janvier 2020

LE BOIS D'EPAVE

Il y a des lieux qui nous mènent ailleurs, un arrêt sur image, une page arrachée, une tache blême sur un mur où il y avait un cadre, le sillage d’un bateau, les murs d’un village, une ornière de boue, le sourire d’une plage, la fadeur d’une fadaise, la hauteur d’une falaise, un mot d’auteur. Mon chant est trop petit pour les oreilles du monde. Mes pieds boitent comme un verbe éclopé qui se conjugue mal. Le même paysage accroche les regards. Chacun le voit à sa façon. Je n’ai rien demandé, mais le malheur rôde autour de moi. J’ai... [Lire la suite]

jeudi 22 août 2019

DJAFFAR BENMESBAH...Extrait

Bonjour la rue des sottes nuits hivernalesPavée de mes pas et mes détours mauditsMes soupirs, mes plaintes et mes râlesReviennent ombrager tes accès interdits Vieux drille je suis, assidûment étrangerTel un Oyat des plages de colères arrachéObviant vaille que vaille aux vergetures Et à l'essor guindé des vaudevilles futurs Du village qui m’a vu naître et les déconvenues Passant par les cités d’ombres que j'ai connuesJusqu'à Paris où j'ai chaviré de mes ails d’agamiÉtranger là où j'ai été et chanté, là où j'ai dormi. ... [Lire la suite]
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mardi 15 mai 2018

SOUS LE FEU LA CENDRE ...Extrait

L’heure vient peu à peuParmi les heures toutes pareillesL’heure unique, l’instantLe Pont imperceptible entre le Temps et l'ÉternitéParmi les Sœurs qui passent devant toiSi transparentes, pareillement silencieuse A quoi la reconnaîtras-tu,Quel signe dans ses yeux vers tes yeux dirigé… Quand ton enfant sera devenu lui-mêmeTu ne reconnaîtras pas ton enfant Quand mon poème sera devenu lui- mêmeTu ne reconnaîtras pas mon poème Tu chercheras dans ses yeux étrangerstous les regards que tu avais semés,dans ses larmes celles que tu... [Lire la suite]
jeudi 10 août 2017

DJAFFAR BENMESBAH...

Bonjour la rue des sottes nuits hivernales Pavée de mes pas et mes détours maudits Mes soupirs, mes plaintes et mes râles Reviennent ombrager tes accès interdits Vieux drille je suis, assidûment étranger Tel un Oyat des plages de colères arraché Obviant vaille que vaille aux vergetures Et à l'essor guindé des vaudevilles futurs Du village qui m’a vu naître et les déconvenues Passant par les cités d’ombres que j'ai connues Jusqu'à Paris où j'ai chaviré de mes ails d’agami Étranger là où j'ai été et chanté, là où j'ai dormi. ... [Lire la suite]
samedi 15 juillet 2017

TOI MOI

Par l'univers-planète univers à toute bride Par l'univers-bourdon dans chaque cellule du corps Par les mots qui s'engendrent Par cette parole étranglée Par l'avant-scène du présent Par vents d'éternité Par cette naissance qui nous décerne le monde Par cette mort qui l'escamote Par cette vie Plus bruissante que tout l'imaginé TOI Qui que tu sois! Je te suis bien plus proche qu'étranger.   .     ANDREE CHEDID     .       Oeuvre Montserrat Gudiol  
vendredi 5 mai 2017

L'EROSION DE L'ÂGE

Je m’enfonce à nu dans le précipice sous ce ciel réfractaire mon souffle vagabonde j’interroge l'épitaphe de l'obscure absence en exil je cueille l'érosion de l'âge j'espère l'indulgence de l'éloignement une armée de cris s'est tue dans ma prairie seul je brave l'incendie de l’étrange songe mon ombre enchaînée à son brasier se consume dépourvue de compassion je jure sur le parvis de cette danse avec l’abîme que la valve de mon cœur ne pliera pas devant le sentier paradoxal de la cruauté je vous ai laissé les ossements de ma... [Lire la suite]

samedi 12 novembre 2016

A L'AMITIE

Bonjour la rue des sottes nuits hivernales Pavée de mes pas et mes détours maudits Mes soupirs, mes plaintes et mes râles Reviennent ombrager tes silences interdits Vieux drille je suis, assidûment étranger Tel un Oyat des plages de colères arraché Obviant vaille que vaille aux vergetures Et à l'essor guindé des vaudevilles futurs Du village qui m’a vu naître et les déconvenues Passant par les cités d’ombres que j'ai connues Jusqu'à Paris où j'ai chaviré de mes ails d’agami Étranger là où j'ai été et chanté, là où j'ai dormi. ... [Lire la suite]
dimanche 29 mai 2016

AU DERNIER SOIR SUR CETTE TERRE...Extrait

J'ai derrière le ciel un ciel pour revenir, maisJe continue à polir le métal de ce lieu, et je visUne heure qui discerne l'invisible. Je sais quele tempsNe sera pas par deux fois mon allié, et je saisque je sortirai de ma bannière, oiseau qui ne se pose sur nul arbreJe sortirai de toute ma peau, et quelques mots sortirontde ma langue sur l'amour chez LorcaQui habitera ma chambreEt verra ce que j'ai vu de la lune bédouine. Je sortirai des amandiers, duvet sur l'écume de la mer. L'étranger est passéPortant sept siècles de... [Lire la suite]
dimanche 17 avril 2016

L'ETRANGER

Je vous ai demandé gens au sang froid mon chemin d'aventure l'allégorie nomade n'en finissait plus de se dissoudre derrière vos fronts plombés n'en finissait plus de tirer les rideaux des théâtres du sang vous me regardiez avec cette méfiance où se blottissent les chiens lorsque l'ombre se fronce et que la nuit s'étend sur le corps des mourants Je ne vous demandais que la moindre parole l'attentive la sibylline vous restiez cloués à chaque carrefour avec le coeur lourd comme si la vie espérée n'avait cessé de vous manquer... [Lire la suite]
Posté par emmila à 17:23 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
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samedi 9 novembre 2013

L'INSTINCT DE CIEL....Extrait

Quelle sorte de barque est la langue ? Pour traverser, pour s'en aller, ou simplement pour se tenir en équilibre sur le bleu (...) Etranger, c'est ainsi que l'on nomme celui qui aime les nuages. Mais d'où vient que parmi les siens il circule en pensant toujours à autre chose ? D'où vient qu'il les observe si souvent avec une stupéfaction douloureuse, comme issu d'une autre planète où nul n'oserait prendre ses aises à la façon des vivants d'ici ? Cette étrangeté inconsolable de son regard tient quelque secrète mémoire, en lui... [Lire la suite]